« La retouche photo c’est le mal ! »

On entend souvent des choses de ce genre, comme quoi c’est un sacrilège d’éditer ses photos, que c’est mieux d’avoir tout bon dès la prise de vue blablabla… La prise de vue est une étape et il faut bien sûr la réussir pour avoir une bonne base. Mais, l’édition, la retouche, est ce qui permet de vraiment créer la photo que l’on a en tête, d’y apposer sa patte, d’en faire une superbe image.

La retouche photo : on a pas le choix !

Si ce n’est pas nous qui faisons la « retouche » c’est notre boîtier !

Eh oui, l’image proposée par votre appareil photo, le fichier JPG, est une photo qu’il a lui même « développé » en y appliquant le traitement programmé par la marque (et que vous avez éventuellement personnalisé un peu).

La plupart font du bon boulot et on obtient évidemment des photos plaisantes à regarder, sur lesquelles on ne sent pas forcement le besoin de modifier quelque chose. Je pense notamment aux appareils Fujifilm, comme le X-T4 que j’utilise, qui, avec leurs simulations de film, offrent vraiment de chouettes résultats directement en sortie de boîtier.

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Dans tous les cas, on part d’un fichier RAW. En gros c’est un négatif numérique. On pourrait éditer les fichiers JPG mais le RAW offre beaucoup plus de souplesse. On peut récupérer plus d’informations dans les ombres et hautes lumières et, surtout, on travaille de manière non destructive. Il est possible de revenir sur chaque action sans que la qualité d’image ne soit dégradée.

En résumé, qu’on le veuille ou non, il n’y pas de photo « non retouchée ». À l’époque de l’argentique il fallait également développer, éditer, les photos.

Et, à la fin, quoi qu’il en soit, quelque soit l’outil ou la méthode utilisée, ce qui compte, c’est le résultat non ?

Un mot sur les alternatives

Pour les différents logiciels dont je vais parler ici, je vous propose des alternatives, gratuites ou payantes. Je n’ai pas forcement testé chacune d’entre elles ni listé toutes celles qui existent.

Ces listes sont présentes à titre d’information et vous permettront d’aller voir ce qui ce fait à droite et à gauche afin de trouver les outils qui vous conviennent et correspondent.

Aussi il y a souvent une version d’essai de 30 jours pour les logiciels payants. Ça laisse le temps de les apprivoiser un peu chacun et de voir si on a envie de poursuivre avec ou non 😉

DxO PureRaw

Lui c’est le petit dernier que j’ai ajouté à mon flux de travail ! DxO est une boîte française qui propose des softs de traitement d’image dont PureRaw qui se place au tout début de l’édition d’une photo.

Chaque logiciel a sa manière d’ouvrir et de traiter un fichier RAW. Certains s’en sortent mieux que d’autres pour telle ou telle marque d’appareils photo. L’idée derrière PureRaw est de prendre le RAW de votre boîtier et de l’optimiser afin d’avoir une image plus nette, sans distorsions et avec le moins de bruit numérique ou d’aberrations chromatiques possibles.

Côté utilisation, c’est simple, on ouvre les fichiers à traiter, on règle éventuellement un truc ou deux et on le laisse bosser. Il génère alors un nouveau fichier RAW, au format DNG, qu’on pourra éditer dans notre logiciel habituel.

Je ne l’utilise pas systématiquement car cela ajoute une étape mais il fonctionne bien pour des photos prises en conditions de basse luminosité et m’a impressionné pour la netteté donnée à des images issues du couple Fujifilm X-T4 + 10-24mm f/4.

Vraiment, en travaillant sur Capture One, mes photos avec cet objectif ne me convenaient pas toujours. Après en avoir ouvert une dans PhotoLab, qui est son équivalent chez DxO et qui intègre les fonctionnalités de PureRaw, j’ai dû revérifier 2 fois quel matériel j’avais utilisé.

PureRaw coûte 129€ et peut vraiment être un ajout intéressant pour tirer le meilleur de ses photos, notamment celles prises à ISO élevés. Après tout, on lit souvent que les algorithmes de traitement de bruit de DxO sont les meilleurs ou parmi les meilleurs. Il est juste dommage que son traitement le plus puissant, DeepPrime XD, ne soit pour l’instant pas disponible pour le matériel Fujifilm que j’utilise.

À noter que, pour 90€ de plus, on peut opter pour PhotoLab. En plus d’avoir les avantages de PureRaw, on aura un logiciel de traitement photo complet. Tout dépend de vos besoins, budgets et logiciels déjà acquis.

Alternatives à DxO PureRaw

• Topaz DeNoise AI
• Topaz Sharpen AI
• ON1 NoNoise AI

Capture One

C’est clairement le logiciel que j’utilise le plus pour l’édition de mes photos. Je l’ai découvert lorsque j’ai acquis mon boîtier Fujifilm X-T4 car il permettait de retrouver, comme base d’édition d’un RAW, les célèbres simulations de film.

Bien sûr on peut aussi partir d’une base plus neutre avant de travailler finement les ombres et lumières, la colorimétrie… Le tout à l’aide d’un système de calques et de masques bien pratique.

Un truc génial : les fonctions d’export ! Une fois nos photos éditées, on peut paramétrer plusieurs choix d’export. Autant pour le type de fichiers (JPG, TIFF…), que pour leurs dimensions ou leur noms. Puis on peut lancer le tout en même temps. Pratique quand on doit avoir des versions HD et réseaux sociaux par exemple.

Cependant il y a des choses que je n’aime pas trop. Notamment l’import des photos dans le logiciel sous forme de catalogues et sessions. Je ne vais pas rentrer dans le détail mais, perso, je préfère la façon de faire de softs comme Darktable et DxO Photolab. Ces derniers permettent simplement d’ouvrir les photos depuis le dossier où on les a mis. Un fichier de paramètres est créé pour chaque photo éditée. Ainsi il suffit de copier/coller le tout d’un disque à l’autre, d’un ordinateur à l’autre, pour pouvoir continuer de travailler sans souci ailleurs que sur sa machine principale.

Une autre raison pour laquelle j’avais choisi Capture One : le fait de pouvoir acheter une licence. Eh oui, souvent, il faut passer par la case abonnement. C’est le cas pour le logiciel le plus connu : Lightroom. Dans l’absolu ça revient même moins cher d’être abonné à ce dernier mais, perso, je ne suis pas fan de ce système… Aussi j’avais eu une belle réduction sur l’achat de ma licence Capture One et je vous invite à guetter les offres. On trouve aussi le logiciel en pack avec certains boîtiers photo.

Prix d’une licence : 349€ / Abonnement annuel : 219€ / Abonnement mensuel : 29€

Alternatives à Capture One

• Adobe Lightroom
• DxO PhotoLab
• Darktable (gratuit)
• RawTherapee (gratuit)

Luminar Neo

Luminar pourrait figurer dans la liste des alternatives à Capture One ci-dessus mais, pour moi, il est quand même bien différent. Luminar Neo est un logiciel qui permet d’éditer ses RAW (ou JPG bien sûr) avec une approche, je dirai, plus simpliste.

Avec ses fonctions « IA » il permet d’obtenir rapidement des images qui en jettent. Cela sans trop se prendre la tête et on peut partir des différents styles proposés. Une fonction qui avait fait connaître ce soft est le remplacement de ciel. J’en parle dans mon article sur Luminar 4, une version précédente.

Utilisé en douceur, on peut vraiment arriver à de belles choses, notamment en portrait ou en paysage mais on peut vite obtenir des résultats un peu délirants si on pousse trop certains curseurs. Aussi, même sur une machine puissante, certaines fonctions sont très gourmandes et ralentissent le tout.

Personnellement je l’utilise surtout pour :

• Éditer des photos à destination des réseaux sociaux.
• Apporter la touche finale à des photos éditées sous Capture One. Cela peut être via l’ajout facile d’un effet Orton par exemple.

Découvrez mon avis complet sur Luminar Neo.

Je ne le trouve pas du tout adapté au traitement d’une grande série d’images. On peut copier les ajustements de l’une sur l’autre mais pas dans une grande fluidité.

Aussi, quand on a fait une modification et fermé l’outil. Si on le réouvre on ne peut revenir sur la modif. On en refait une nouvelle. Autrement il faut aller dans l’historique pour revoir certains trucs. Ça fonctionne mais je trouve que ce n’est pas le mieux.

Si vous débutez ou que vous souhaitez éditer vos photos d’une manière simple et amusante, obtenir vite un chouette résultat, Luminar Neo vous plaira. Les utilisateurs plus avancés pourront aussi y trouver leur compte avec certaines fonctions.

Dommage que le prix ait bien augmenté. Il faut compter 199€ la licence à vie mais qui est souvent en promo à 149€. Skylum, l’éditeur, propose aussi des abonnements avec ou sans les extensions.

Ah oui, je ne vous ai pas dit, toutes les fonctions ne sont pas dispos de base. Des extensions sortent régulièrement et il faut rajouter un petit billet pour les obtenir.

Code Promo Luminar

Si le logiciel Luminar Neo vous intéresse, j’ai pu obtenir un code promo au travers du programme d’affiliation. Le code est JULIEN10 et vous offre 10% de réduction sur la formule de votre choix 😉

Affinity Photo

Vous connaissez forcement Photoshop ! Eh bien Affinity Photo est un sérieux concurrent et, là encore, on peut acheter une licence à vie plutôt que de prendre un abonnement !

C’est bien ce qui a fini de me convaincre de remplacer mon bon vieux The Gimp qui tourne moins bien sur Mac que sous Linux. Un super logiciel mais j’avais besoin d’un outil plus puissant, avec quelques fonctions plus récentes, afin de gagner du temps.

Avec Affinity Photo on pourra développer un RAW (pas idéal non plus pour une grosse série) mais on pourra surtout faire toute sorte de modifications sur une image. Je m’en sers beaucoup pour la création de mes miniatures de vidéos Youtube ou pour apporter la touche finale à une photo.

Je ne le trouve pas toujours hyper intuitif mais, une fois qu’on l’a en main, ça le fait bien.

J’apprécie le système de calques qui permet de travailler d’une manière non destructive tout en revenant facilement sur tel ou tel ajustement.

Il coûte 84,99€ mais j’ai préféré opter pour la licence universelle proposée par l’éditeur Serif. Celle-ci inclut également les logiciels Affinity Designer et Affinity Publisher qu’on pourra installer sur Windows, Mac et Ipad.

Alternatives à Affinity Photo

• Adobe Photoshop
• The Gimp (gratuit)