J’ai fait le Gravel of Legend Ultra300

8 juillet 2022

Nature is Bike, le festival du gravel né en 2021, est un événement qui propose plusieurs épreuves cyclistes et un village d’exposants pour découvrir tout le matériel vélo pour partir à l’aventure.

Des « balades » de différents formats sont proposées afin que chacun trouve son bonheur. En ce qui me concerne j’ai pris le départ de l’épreuve longue, la Gravel of Legend Ultra 300.

Gravel of Legend

Un parcours annoncé pour 300 kilomètres et 2640 mètres de dénivelé positif débutant à Arromanches pour s’achever à Angers. Le tout à boucler en 20h maximum. Une aventure partagée par 400 participants de la Basse-Normandie à la Mayenne en allant se casser les pattes à travers la Suisse-Normande avant de filer sur du chemin de halage.

Côté distance et dénivelé, nous aurons eu un peu plus 😛

Sur ce Gravel of Legend étaient aussi proposées 2 autres épreuves :

  • Gold Bikepacking : le même parcours mais à faire en 2 jours avec bivouac dans un château en ruine.
  • Gravel150 Chrono : je crois que le nom est assez explicite.

Mon avis

Avant de parer de l’avant course, un petit mot sur l’avant avant. En gros sur les mails reçus après l’inscription pour avoir les infos importantes, le QR code pour le contrôle matériel… Là va falloir s’accorder un peu et simplifier les choses… Les messages étaient expédiés depuis plusieurs personnes donc plusieurs adresses et pas toujours avec une indication « Nature is Bike » ou « Gravel of Legend ». Un beau bordel pour retrouver ça après coup si besoin.

L’avant

Si le départ était donné de bonne heure le vendredi 24 juin, c’est le jeudi que je me suis présenté à Angers afin de prendre la navette permettant de se rendre à Arromanches. Déjà là ça donnait une bonne impression pour ce qui est de l’organisation.

Le parking à dispo des participants ayant pris cette option est sécurisé et on part donc sans trop craindre pour son véhicule laissé là. Les vélos sont chargés dans des remorques ou des camions type 20m³ et protégés par des couvertures. Une chose m’inquiétait un peu pour ce trajet de quelques heures : qu’en est-il du déjeuner ? J’avais donc embarqué un sandwich mais une pause sur une aire d’autoroute était prévue (repas au frais des participants bien sûr).

Sur Arromanches, contrôle du matériel, remise du pack participant puis briefing dans la soirée. Ce dernier était à 19h30, un poil tard au goût de certains, moi y compris. Ça commence par du blabla des partenaires, du maire et compagnie. Une première partie qui ne semble pas intéresser grand monde et durant laquelle on a l’impression d’entendre plus ou moins la même chose. Ensuite ça cause sécurité tout ça tout ça. Un briefing quoi.

Je reviens sur le pack coureur qui était contenu dans une musette (ça c’est cool et pratique). On y trouvait un bidon, un maillot, la plaque de cadre, le carnet de route, 3 barres énergétiques et un peu de paperasse. Un joli pack sans goodies inutiles qui finissent au fond d’un tiroir. Reste que le maillot, de marque Chef de File, est du genre très très petit. Dommage qu’un guide des tailles ne soit pas dispo au moment du choix. Habituellement je prends du L, j’ai pu changer sur place par du XL que j’ai essayé seulement une fois rentré… là aussi trop petit. Je sens qu’il n’y a pas grand monde qui va pouvoir user ce maillot après coup…

Le carnet de route, le « Pocket Guide » contenait quelques infos touristiques par rapport aux checkpoints du parcours. Il fallait d’ailleurs le faire tamponner à chacun d’eux. Il contenait aussi une liste des boulangeries et autres choses intéressantes du genre… Problème, il n’était pas indiqué qu’il fallait parfois s’écarter de plusieurs kilomètres de la trace pour y accéder…

Avant le départ il était possible de déposer un sac en consigne qui serait à récupérer à l’arrivée. C’est une bonne chose pour se délester de ses fringues « civiles » et autres bricoles inutiles pour pédaler. Par contre, un point négatif que j’ai relevé dans le règlement : Quelqu’un qui arriverait hors délais à Angers, soit après 2h du mat, ne pourrait récupérer son sac que le lendemain à partir de l’ouverture du salon. Si la personne en question n’a pas de fringues disponibles autrement, pas de quoi se réchauffer en arrivant, voilà quoi. Alors je comprends qu’on ne puisse pas forcement laisser une personne toute la nuit pour rendre les consignes mais ça peut être une mauvaise surprise pour qui n’a pas lu le règlement (en gros 95% des participants je pense…).

Le pendant

Pour la faire courte sur le parcours : j’ai adoré la première partie avec son alternance de routes et de chemins dans une région que j’ai parcouru pour des livraisons pendant un moment mais que je n’avais jamais pu visiter autrement. À peu près tout le dénivelé du parcours se concentre sur ces 150 premiers kilomètres et, forcement, ça en a surpris quelques-uns.

Mais ensuite, pour la seconde partie, bah… c’est long. Du chemin de halage et de la voie verte en veux-tu en voilà. J’aime rouler à l’écart de la circulation mais là, enquiller dans les 150 kilomètres dans cette monotonie… c’est long (oui je l’ai déjà dit). Cependant ça offre un parcours accessible pour qui veut se lancer dans l’ultra distance à vélo. D’abord on se fait les jambes puis ensuite c’est un peu plus cadeau mais il faut le mental.

Les checkpoints servaient aussi de ravitaillement et offraient une assistance mécanique si besoin. Des barrières horaires étaient en place sur chacun d’eux.

Le coup des ravitaillements c’est cool, ça permettait déjà d’avoir de l’eau sans trop chercher (bon, sauf entre les 2 premiers checkpoints où nous sommes plusieurs à avoir vidé les bidons). Pour se nourrir, en gros nous avions des paquets de chips, des barres Grany et des compotes. Ça manquait de choses un peu consistantes ou salées. Ok c’est une épreuve en semi-autonomie mais, comme dit plus haut, les boulangeries n’étaient pas spécialement sur la trace.

Enfin, globalement j’ai pris beaucoup de plaisir sur ce parcours 🙂

Ah ! Un petit dernier point pour la route ! Parlons du tracking. Avec la plaque de cadre était remise une balise pour le suivi live. Un suivi qui, visiblement, fonctionnait parfaitement bien d’après une personne qui m’a suivi pendant un moment.

L’après

L’arrivée se fait sur le site du festival. En arrivant vers 23h, dommage l’ambiance n’était pas dingue. Peut être aussi que la petite pluie qui tombait depuis quelques minutes n’aidait pas.

Pas de cadeau finisher à signaler, j’ai envie de dire que la dotation au départ était déjà bien et que, si c’est pour avoir une médaille qui va traîner ou autre, c’est parfait ainsi.

Chacun avait tout de même droit à un petit panier repas. J’aurais préféré une gamelle de pâtes chaudes mais, au moins, il y avait quelque chose. Une bière ça aurait été sympa aussi pour trinquer avec les copains d’aventure. La buvette de l’événement étant déjà fermée il n’était même pas possible de se payer un verre.

Truc super par contre, la station de lavage. Vraiment çai fait plaisir pour éviter d’avoir un vélo couvert de boue dans le coffre de la voiture, la chambre d’hôtel, le train…

Enfin, je ne parlerais pas spécialement du village car je n’ai pas pu vraiment en profiter. Bien que je l’imaginais plus dense niveau exposants, il y avait déjà pas mal de choses à voir.

En quelques mots

Histoire de résumer : j’ai bien aimé et je pense que ça vaut le coup d’aller faire un tour sur Nature is Bike 🙂

Mon matériel pour le Gravel of Legend Ultra 300

Vivez le Gravel Of Legend Ultra300 en vidéo

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Discutons !

2 Commentaires

  1. Yann

    Effectivement, plutôt que de proposer un énième longue vidéo du parcours, ce retour concis qui en plus colle à mon ressenti est une excellente idée…
    En effet, concernant les points plus obscurs, pour l’anecdote je suis tout à fait d’accord avec cette bizarrerie dans les modalités d’inscriptions puisque pour ma part, ayant aussi reçu la confirmation des épreuves en décalé, pensant m’être loupé pour la Festive, j’ai fait un deuxième booking…. Au final, en remontant ce point à l’organisation le samedi lors des checks, constatant que j’avais payé deux fois, il m’a été indiqué de réclamer un remboursement par mail…. Bon, j’attends encore leur réponse, et je pense que je vais l’attendre encore longtemps…
    Sinon, un autre détail qui a son importance, ayant confié mon vélo en consigne, j’ai eu la surprise de me rendre compte en roulant que les trois petits pignons n’étaient plus indéxables… ( 8 vitesses au lieu de 11..)
    En consigne, clairement dans ce gymnase, les vélos étaient entassés, et je n’ose blâmer les bénévoles qui en avait la charge.. C’était bien la gaine du dérailleur arrière qui avait bien chargée au niveau du passe cloison de cadre… (le matin, le départ, la confiance, tout ça, je n’ai pas inspecté le vélo lors de la restitution…) Par chance, BMC était présent sur le festival, et les gars ont été super, ils m’ont repris ça le dimanche après-midi avec le sourire !
    Alors, hormis ce repas doublement/chèrement payé, j’ai apprécié l’évènement dans sa globalité, n’ayant pas osé m’inscrire sur la GoL(car jamais réalisé cette distance en Gravel jusqu’ici…), j’ai apprécié la balade du dimanche, même si je te rejoins sur ce point: c’est parfois long les bords fleuve !
    Et pour finir, un dernier truc: les marques avaient prévu pleins de vélo d’essai, et je trouve dommage que l’organisation n’ai pas mieux communiqué la-dessus car c’était vraiment l’occasion de pouvoir essayer / toucher / se rendre compte du matos physiquement et pourquoi pas commander ultérieurement avec la remontée des stocks..
    Bref, merci Julien, comme d’habitude, feedback pragmatique et factuel…
    Au plaisir de suivre tes prochaines aventures…
    Cdlt

    Réponse
    • Julien Rabier

      Même si j’avais fait une vidéo version longue elle aurait été bien moins longue et bien différente de celles de mes confrères 😉
      Merci d’avoir ajouter ton expérience pour la consigne vélo. Ne l’ayant pas utilisé je n’ai même pas pensé à la citer dans l’article.

      Réponse

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